Église de Souancé au Perche, paroisse saint-Lubin du Perche, Nogent le Rotrou
Saint-Georges
Cette église est dédiée à saint Georges…
« le grand martyr » comme l’appelleront les Grecs et dont le culte sera très populaire dans toute la chrétienté. Selon le récit qui est lu à l’office de sa fête au Moyen Âge, le 23 avril, Georges aurait été martyr à Lydda, en Palestine, peu avant l’avènement de l’empereur Constantin. Dès le Ve siècle, les chrétiens de Syrie et d’Égypte lui dédieront des églises et des monastères, et il en ira de même, un peu plus tard, en Gaule, en Germanie et surtout en Angleterre. Il est souvent représenté à cheval, terrassant un redoutable dragon : image médiévale du chevalier combattant les forces diaboliques. Une légende n’est pas forcément imaginaire, c’est un récit imagé, embelli pour être édifiant.
Saint Georges est un personnage légendaire.
Selon la tradition, le combat contre le dragon peut être lu à différents niveaux. Corps de serpent, griffes d’aigle, ailes de chauve-souris, le dragon n’est ni mâle ni femelle. Il souffle le feu et son regard fascine comme celui du serpent. En dépit des différences qu’il possède vis-à-vis de Satan dans la Bible, la chrétienté l’assimilera très vite au démon ou aux forces malfaisantes. Au sein de la dualité « bien-mal », le Dragon représente le Malin (et l’incarnation de Lucifer, vaincu par l’archange Michel et jeté dans les feux de l’enfer) et l’on peut voir de nombreux saints qui sont représentés posant fièrement le pied sur un Dragon qu’ils ont dompté (saint Hilaire, sainte Marguerite…). Cette représentation indique alors que seule la foi chrétienne, source d’unité peut triompher des forces du mal.
La construction de l’église de Souancé…
Remonte à la fi n du XIIe siècle. Restaurée au XIXe, l’église Saint-Georges telle qu’on peut la voir aujourd’hui date en grande partie du XVIe siècle. Le portail à arc surbaissé, surmonté d’une accolade et de pinacles est d’un type assez répandu. On remarquera essentiellement à l’intérieur un ensemble intéressant de vitraux du XVIe siècle. Classés parmi les monuments historiques depuis le 17 novembre 1906, ils retracent la vie de Georges, saint patron de l’église. Ils ont été curieusement reposés en un mélange incohérent après la Révolution : les jambes d’un des personnages représentés sont dans une autre fenêtre que son torse !
Souancé au Perche, paroisse saint-Lubin du Perche, Nogent le Rotrou
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Saint Georges
martyr (✝ 303) Au IVe siècle, tous les sujets de l'empereur Dioclétien sont instamment invités à offrir des sacrifices aux dieux de l'empire. Cet ordre est tout spécialement appliqué aux militaires, car il est le signe de leur fidélité aux ordres impériaux. A Lydda, en Palestine, un officier, originaire de Cappadoce, refuse. Il est exécuté pour refus d'obéissance. La popularité de son culte sera telle que la piété populaire ne pourra se contenter des maigres données de l'histoire. Saint Georges, sculpture Martin Damay On le fait couper en morceaux, jeter dans un puits, avaler du plomb fondu, brûler dans un taureau de bronze chauffé à blanc, donner en nourriture à des oiseaux de proie. Chaque fois, saint Georges ressuscite et en profite pour multiplier les miracles. A ces fioritures morbides, s'ajoute au XIe siècle, la légende de la lutte victorieuse de saint Georges contre un dragon malveillant qui symbolise le démon. Ce dont on est sûr, c'est qu'au IVe siècle, l'empereur Constantin lui fait édifier une église à Constantinople. Cent ans après, on en compte une quarantaine en Égypte. On les voit s'élever en Gaule, à Ravenne, en Germanie. En France, 81 localités se sont placées sous sa protection et portent son nom. On ne compte pas avec précision le millier d'églises dont il est le titulaire. Il est le patron céleste de l'Angleterre et de l'Éthiopie. Il figure sur les armoiries de la Russie (écusson de la Moscovie). >> En savoir plus