Un certain décalage

Un certain décalage, c’est ce que notait le journaliste Jean-Pierre Denis le soir de la mort de notre pape François. Un certain décalage entre les questions et les analyses des journalistes d’une part et ce que vivaient les catholiques d’autre part. Analyses politiques et questions sociétales d’un côté, et de l’autre, désir d’aimer Jésus et de le faire connaitre, d’être fils de l’Eglise, dans la confiance à l’Esprit-Saint. L’Eglise n’est pas une organisation humaine comme les autres. Le Seigneur Jésus est présent, vivant, en son sein, et lui a donné les promesses de la vie éternelle. L’évêque de Rome, le Pape, reçoit la mission de fortifier ses frères dans la foi et d’être serviteur d’unité dans l’Esprit-Saint, afin que le monde croie. L’Esprit Saint joue d’ailleurs sur la succession des personnalités sur le siège de Pierre pour mener l’histoire la plus importante, celle de la transformation du monde par le levain de l’Evangile. Ainsi Saint Jean-Paul II avait décomplexé les chrétiens et enthousiasmé toute une jeunesse à travers le monde. Le pape Benoit a fait grandir l’intelligence de la foi des fidèles, de manière lumineuse, et le pape François nous a dynamisés en ne cessant de rappeler qu’être disciple du Christ c’est être missionnaire. Il s’agit bien de continuité dans le souffle de l’Esprit Saint. Alors, avant le conclave, tout le monde au travail : faisons tous ensemble une grande neuvaine à l’Esprit Saint, pour qu’Il guide l’Eglise de son souffle ! Et pour que le pontificat de François continue à porter ses fruits, relisons les quatre encycliques qu’il nous a léguées. Désormais François repose dans la Basilique Sainte-Marie Majeure. « Ma vie et mon ministère sacerdotal et épiscopal, je les ai toujours confiés à la Mère de Notre Seigneur, la Très Sainte Marie. C’est pourquoi je demande que mes dépouilles mortelles reposent dans l’attente du jour de la résurrection dans la Basilique Papale Sainte-Marie-Majeure. Je souhaite que mon dernier voyage terrestre se conclue précisément dans ce très ancien sanctuaire marial où je me rendais pour prier au début et à la fin de chaque voyage apostolique, afin de confier avec confiance mes intentions à la Mère Immaculée et de la remercier pour son soin maternel et docile. » En ce mois de mai, confions aussi de grand cœur notre Eglise et le nouveau Pape au regard de celle à qui nous aimons nous confier, Notre-Dame, Marie mère de l’Eglise et notre Mère du Ciel.

Père Hugues de Tilly