Église de Saint-Bomer, paroisse saint-Lubin du Perche, Nogent le Rotrou

Saint-Bomer

Cette église…

Etait anciennement dédiée aux saints apôtres Pierre et Paul. Elle est maintenant sous le patronage de saint Bomer, comme la fontaine qui porte son nom. Saint Bomer est fêté le 3 novembre. Le bourg de Saint-Bomer se cache à l’orée des bois, sur un sol bas, jadis marécageux. L’ancienneté du lieu est attestée par différents vestiges et par la voie gallo-romaine qui traverse le territoire.

La fondation de la paroisse…

Est attribuée à un pieux ermite, Bomer (Boamirus), forme latinisée du nom Bohenad, qui serait venu se fixer près des sources de la Braye pour y construire un oratoire et établir son ermitage durant le VIe siècle. Sans doute est-il aussi à l’origine de Saint-Bomer-les-Forges, non loin de Domfront : ce saint est un cas complexe, et on le dit également mêlé à la légende arthurienne en tant que roi de Gorre et chevalier de la Table Ronde. Il se consacra à l’annonce de l’Évangile, et à la lutte contre le paganisme encore solidement enraciné à l’époque mérovingienne. Un ermite est un religieux qui s’écarte de la vie commune en se retirant dans la solitude, en se détachant de tout souci terrestre et toute vaine curiosité pour être totalement uni au Christ. Il est souvent entouré, même dans sa solitude, de disciples qui recherchent auprès de lui exemple et conseil… de là l’évolution qui mène à la vie communautaire de type monastique. L’ermite est habité du désir de suivre le Christ à la perfection jusqu’à mourir, que ce soit physiquement par le martyre ou symboliquement par la vie au désert. Parmi ces femmes et ces hommes soucieux de perfection, citons Antoine, Pacôme, Patrick, Benoît, Basile, etc.

Grâce aux présents…

Que lui firent le roi Childebert et sa cour, saint Bomer décida de construire une église, dédiée à saint Pierre, qui remplaça l’oratoire, mais qui fut détruite trois siècles plus tard lors de l’invasion des Normands. Le souvenir du saint était demeuré si vivace que la population exprima le souhait de rebâtir bien vite au centre du village, une église, ruinée à son tour, en 1450, par les Anglais qui pillèrent la région pendant la guerre de Cent Ans. Reconstruite peu après, l’église se présente désormais sous la forme d’une croix latine, constituée de quatre hauts pignons aux rampants décorés de sculptures. Jouxtant la chapelle latérale nord et la nef, une tourelle semi-circulaire percée d’une meurtrière permet l’accès aux cloches. Sur la façade Ouest s’ouvre un portail renaissance orné d’un arc surbaissé encadré de pinacles finement ouvragés. Au-dessus du portail, une rosace en oculus éclaire la nef. Dans les chapelles latérales les deux autels d’inspiration gothique sont remarquables. On peut admirer à droite une Piéta du XVIe siècle. La porte qui s’ouvre au sud permettait autrefois d’accéder au cimetière qui entourait l’édifice et dont subsiste une croix ancienne. La paroisse appartenait au diocèse du Mans, et a été rattachée au diocèse de Chartres en 1790. Aujourd’hui l’église de St.-Bomer fait partie de la paroisse St.-Lubin du Perche.

 

Saint-Bomer, paroisse saint-Lubin du Perche, Nogent le Rotrou

Horaire des messes

prêtre (✝ 537)
Dans la région du Mans, sur les bords de la Braye. Après un temps de vie monastique au célèbre monastère de Micy ou Saint Mesmin dans les proches environs d'Orléans, cet auvergnat quitta les bords de Loire et s'en vint chercher une plus grande solitude sur les rives de cette rivière. L'évêque du lieu, saint Innocent, l'accueillit avec bonté et quelques années plus tard l'ordonna prêtre en raison de son rayonnement auprès des populations locales à qui il annonçait la Parole de Dieu et qu'il conduisait dans la prière. Une localité perpétue sa mémoire: Saint-Bomer-28330
saint Bomer, archives de la SartheD'après le récit du curé de Thorigné sur Dué (72160), René-Antoine Le Chesvre: 'En cette année 1788, on a fait la translation d'une portion des précieuses reliques de St Bomer. Ce saint prêtre vivait dans le sixième siècle sous le pontificat de Saint Innocent, évêque du Mans. Il a prêché l'évangile du salut dans ce lieu. Il est honoré comme le second patron de l'église de Thorigné. La plus ancienne tradition conservée dans cette paroisse apprend que c'est St Bomer qui a fondé l'église et qu'il l'a dédiée à la Sainte Vierge, Mère de Dieu. Il mourut le 3 novembre 537 dans une retraite qu'il s'était choisie aux sources de la rivière de Braye dans un lieu où on voit encore une paroisse dépendante du diocèse du Mans qui porte le nom de Saint Bomer. Son corps y fut enterré et y est resté jusqu'au IXe siècle, il fut enlevé et transporté avec celui de St Fraimbault dans une église collégiale de la ville de Senlis. C'est de là qu'a été apporté l'ossement (tibia) qui est déposé dans une châsse de bois doré conservée dans l'église de Thorigné'

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