Église de Brunelles, paroisse saint-Lubin du Perche, Nogent le Rotrou

Saint-Martin

Occupant essentiellement…

Une colline dominée par un curieux clocher en forme de dôme, le territoire de Brunelles possède un riche passé historique, confi nant parfois même au merveilleux. Si l’occupation fort ancienne du lieu est attestée au Bois-Jahan, la disparition du village de la Ferrière et de son église de la Madeleine durant la guerre de Cent ans (XIV-XVe), donnent au hameau des Vieux Murs un parfum de légende… S’élevaient sans doute à cet endroit un château fortifié ainsi qu’une chapelle en contrebas. Par ailleurs, parce que les seigneurs de Brunelles qui étaient les vassaux des Rotrou, se trouvaient tenus à la garde du château Saint-Jean, l’une des tours du château de Nogent porte aujourd’hui encore le nom du village. Située sur un piton rocheux, l’église Saint-Martin est visible de loin. Édifiée au XVe siècle, sa plus grande partie y compris la flèche a hélas été détruite par un incendie, et seul le chœur en pierre et voûté en plein cintre est d’origine.

La nef est éclairée de chaque côté…

Par trois fenêtres de style flamboyant, et on peut admirer dans le chœur le beau retable de pierre récemment restauré. On remarquera également un oculus sur la face sud, retrouvé lors de la campagne de restauration de 1998, et enrichi d’un vitrail récent illustrant la Création.

Enfin, le visiteur ne manquera pas…

De s’arrêter auprès des reliques du jeune Alexandre, supplicié pour avoir refusé de renier sa foi au Christ, comme le furent d’autres saints appelés pour cela les martyrs, du grec « témoins ». Il existe ainsi dans nos églises quantité de reliques : elles peuvent se trouver à l’origine première des basiliques, souvent construites sur d’anciennes zones funéraires à la périphérie des villes antiques. Les reliques des saints sont à considérer comme les très humbles signes de ce que furent leurs corps, l’évocation de leur condition humaine : c’est avec leur corps que les saints ont agi, pensé, prié, travaillé, souffert et fait l’expérience de la mort. Le monastère du val d’Arcisses a été la première fondation du moine Bernard d’Abbeville plus tard appelé Bernard de Thiron, car les moines de St.-Denis de Nogent-le-Rotrou ne le laissaient pas faire ! Bernard dût s’installer à proximité, sur la paroisse de Gardais, sous la protection de l’évêque de Chartres, saint Yves et de Rotrou, comte du Perche. Il avait été établi dans un manoir situé entre Brunelles et Ozée. L’abbaye Notre-Dame-du-Val-d’Arcisses accueillit des moniales bénédictines durant les XVIIe et XVIIIe siècles. Détruite à la Révolution, il n’en reste que la porterie, belle arche incrustée dans une façade. L’un des grands ouvrages des moines fut de creuser le canal d’Arcisses, dérivation de la Cloche : il irriguait les terres de l’abbaye et alimentait la fontaine qui coulait près de l’église Notre-Dame à Nogent-le-Rotrou.

 

Brunelles, paroisse saint-Lubin du Perche, Nogent le Rotrou

Horaire des messes

église ouverte tous les jours de 9h à 17h en juillet et août et aux journée du patrimoine
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Saint-Martin de Tours

Evêque (✝ 397)
Les Églises d'Orient l'appellent aussi "saint Martin le Miséricordieux". Il est né en Pannonie, l'actuelle Hongrie, sur les frontières de l'empire romain où son père était en garnison. A 15 ans, il est soldat car la loi romaine obligeait les fils de soldats à s'enrôler dans l'armée. Il est muté en Gaule et c'est là, qu'à Amiens, il rencontre le pauvre grelottant à qui il donne son manteau (*) et dont il apprend durant la nuit que c'est le Christ qui lui a fait cette demande. Il hésitait à devenir chrétien, il s'y décide enfin. Il quitte l'armée pour rejoindre saint Hilaire à Poitiers. Avec lui, il fonde le premier monastère des Gaules, à Ligugé, en Poitou. C'est là qu'il sera enlevé par les habitants de Tours qui en font leur évêque. Mais l'ancien soldat devenu chrétien ne s'enfermera pas dans sa cité. Il évangélisera parcourant les campagnes jusqu'à sa mort, à Candes, sur les bords de Loire, disant: "Seigneur, s'il le faut, garde-moi en vie, car je ne refuse pas le labeur."

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