Église d’Argenvilliers, paroisse saint-Lubin du Perche, Nogent le Rotrou
Saint-Pierre d’Argenvilliers
Au bas du bourg d’Argenvilliers…
S’élève l’église Saint-Pierre : elle avait été donnée au XIIe siècle aux moines de l’abbaye de Thiron, mais ces derniers prirent l’habitude de prélever une dîme si importante qu’ils entretinrent des rapports très conflictuels avec les curés de la paroisse ! Tel que nous le connaissons aujourd’hui, l’édifice date des XVe et XVIe siècles. Il était comme partout autrefois entouré du cimetière du village. Si vous entrez par le grand portail vous remarquerez dès votre arrivée, sur votre droite, un objet assez rare. Il s’agirait d’une petite marmite gallo-romaine qui fait ici fonction de bénitier insolite. Un bénitier est un petit bassin contenant l’eau bénite à l’entrée d’une église catholique. Le bénitier est généralement large et peu profond, souvent en pierre en albâtre, ou en marbre. Parfois on utilise un gros coquillage exotique appelé justement, pour cette raison, bénitier. Les bénitiers ne doivent pas être confondus avec les fonts baptismaux ou la cuve baptismale, grand récipient qui ne sert qu’aux baptêmes. En entrant dans l’église, les fidèles trempent le bout des doigts dans l’eau du bénitier puis se signent, en faisant le signe de croix. Symbole d’appartenance au Christ et rappelant le baptême, ce geste est un des rites chrétiens les plus anciens. On se signe également au cours de la liturgie et dans les moments importants de la vie, par exemple en participant à des obsèques.
Aux environs de 1650…
Fut mis en place un magnifique ensemble de trois retables, bel exemple de l’art baroque, qui essaie d’exprimer l’exubérance de la vie. Une restauration récente leur a redonné tout leur éclat, créant un décor presque théâtral dans cette église de campagne. Le retable central s’articule sur des colonnes aux chapiteaux corinthiens supportant un entablement et un fronton dont la partie centrale est occupée par une niche abritant saint Pierre, patron de l’église. Les deux autels latéraux dans la nef, ont également un retable : l’un, à droite, est dédié à la Vierge et l’autre à saint Antoine du Désert qui avait la réputation de guérir de la peur. On remarquera aussi la très belle « poutre de gloire » entre la nef et le chœur. Une poutre de gloire est une poutre placée transversalement entre les sommiers d’un arc de maçonnerie qui sépare la nef et le chœur d’une église. Cet emplacement véhicule le même symbolisme que la croisée du transept dans les édifices de plus grande taille : en passant de la nef vers le chœur, on progresse du monde profane vers le sacré. Pour le chrétien, ce passage s’opère par la Croix. C’est pourquoi la poutre de gloire porte toujours un crucifix entouré généralement de Marie et de Jean, évoquant la scène de la Passion au soir du Vendredi Saint, lequel nous conduira au soleil de Pâques.
Argenvilliers, paroisse saint-Lubin du Perche, Nogent le Rotrou
Horaire des messes
Saint Pierre
Pape (1 er) - apôtre (✝ 64) Saint Pierre et saint Paul: On ne peut les séparer. Ils sont les deux piliers de l'Église et jamais la Tradition ne les a fêtés l'un sans l'autre. L'Église romaine, c'est l'Église de Pierre et de Paul, l'Église des témoins directs qui ont partagé la vie du Seigneur. Pierre était galiléen, reconnu par son accent, pêcheur installé à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade. Paul était un juif de la diaspora, de Tarse en Asie Mineure, mais pharisien et, ce qui est le plus original, citoyen romain. Tous deux verront leur vie bouleversée par l'irruption d'un homme qui leur dit: "Suis-moi. Saint Pierre écrivant - Enluminure - Guiard des Moulins Tu t'appelleras Pierre." ou "Saul, pourquoi me persécutes-tu? Simon devenu Pierre laisse ses filets et sa femme pour suivre le rabbi. Saul, devenu Paul se met à la disposition des apôtres. Pierre reçoit de l'Esprit-Saint la révélation du mystère caché depuis la fondation du monde: "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant." Paul, ravi jusqu'au ciel, entend des paroles qu'il n'est pas possible de redire avec des paroles humaines. Pierre renie quand son maître est arrêté, mais il revient: "Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime." Paul, persécuteur des premiers chrétiens, se donne au Christ: "Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi." Pierre reçoit la charge de paître le troupeau de l'Église: "Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église." Paul devient l'apôtre des païens. Pour le Maître, Pierre mourra crucifié et Paul décapité. >> En savoir plus