Église de Margon, paroisse saint-Lubin du Perche, Nogent le Rotrou

Notre-Dame

C’est depuis le XIe siècle…

Que les habitants de Margon peuvent contempler l’église Notre-Dame du Mont-Carmel, dominant fièrement le vieux bourg sur son éperon rocheux, à l’angle de deux vallées verdoyantes. Elle a été dotée ultérieurement d’un bas-côté durant le XVIe siècle, mais son portail roman lui a été conservé. Elle règne avec bienveillance sur le vieux cimetière qui l’entoure et qui a été récemment agrandi à cause de l’accroissement de la population de la commune.

Le culte des morts…

Est caractéristique de l’espèce humaine. L’inhumation en des lieux dédiés est apparue très tôt dans la préhistoire, montrant parfois des constructions particulières pour les personnalités, souvent enterrées avec nombre d’objets symboliques. Au cours du développement du christianisme, les cimetières ont été gérés par les paroisses. La plupart étaient implantés à proximité immédiate d’un lieu de culte, considérés comme une terre sainte et un lieu d’asile, outre l’espoir des défunts de ne pas être oubliés de la prière de l’Église. En Europe occidentale, à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, certains cimetières ont été progressivement désaffectés tandis que de nouveaux ont été établis aux portes des villes ou des villages, et les communes en assurent désormais la gestion.

Selon les cultures et les époques…

Les cimetières, comme les tombes d’ailleurs, sont plus ou moins monumentalisés et sacralisées. Le culte catholique est le plus souvent caractérisé par des tombes de pierre marquées d’une croix. Il est de tradition en Eure-et-Loir d’aller fleurir les tombes le 2 novembre et d’aller déposer du buis béni après la procession du dimanche des Rameaux, où l’Église commence chaque année la Semaine Sainte pour célébrer la Passion du Seigneur Jésus et sa Résurrection qui nous sauve de la mort éternelle. On a peine à croire au regard de sa tour massive et de sa superbe allure actuelle que l’église de Margon n’ait été que ruines au sortir de la Révolution, durant laquelle elle servit de… poudrière ! Il a fallu toute l’énergie et les connaissances du curé de la paroisse pour lui redonner vie, au milieu du XIXe siècle. Le dernier dimanche de juin, Margon offre un spectacle presque unique en France. Spectacle, selon un usage de plus de sept siècles, aussi réjouissant que burlesque. D’après la légende « La Bourbonnaise » fut condamnée à être brûlée vive pour avoir commis, par amour, un faux, dans le but de punir un jeune seigneur qui l’avait délaissée… Et ce dernier dimanche de juin en autres, la messe est célébrée dans l’église : c’est la fête du pays.

 

Margon, paroisse saint-Lubin du Perche, Nogent le Rotrou