Église de Chassant, paroisse saint-Lubin du Perche, Nogent le Rotrou

Saint-Lubin

Jolie et proprette…

L’église de Chassant paraît immédiatement accueillante au visiteur. C’est qu’elle bénéficie depuis bien des années déjà des soins attentifs et laborieux offerts par un grand nombre des villageois.

Datant du XIIe siècle…

L’église St.-Lubin possède une entrée située sous son clocher porche quadrangulaire à deux étages. Son toit d’ardoise est orné d’une belle corniche où alternent pierre blanche et grison. C’est un simple vaisseau à abside arrondie, de style roman, mais de larges fenêtres gothiques ont été percées le long de sa nef.

À l’intérieur, un grand retable-cloison ferme l’abside, formant sacristie. Ce retable, dédié au Saint-Sacrement, est orné de 4 colonnes de type corinthien et de trois statues : saint Lubin, patron de l’église et de la paroisse, saint Jouan et sainte Radegonde. Et on remarquera aussi un superbe tableau créé en 1996 par l’artiste Evelyne Bacchi Rosimirio, intitulé « Laissez venir à moi les petits enfants ». Depuis 2004, une statue de sainte Anne et la Vierge enfant se trouve en face du confessionnal : elle a été donnée par l’un des habitants de la commune. On peut voir une rosace ou figurent les objets personnels de saint Lubin, dont la célèbre ceinture où sont inscrits les mots « Tu duca, tu signore e tu maestro gracias Deo ». Toi le chef, le seigneur et le maître rendons grâce à Dieu. Quand il était jeune berger dans le Poitou, il avait demandé qu’on lui inscrive l’alphabet sur sa ceinture pour apprendre à lire.

Lubin est le plus célèbre…

De nos saints évêques des temps anciens : une quinzaine d’églises paroissiales du diocèse lui sont dédiées, plusieurs villages portent son nom. Ce fut un chercheur de Dieu, qui aspirait à la vie monastique. Après quelques pérégrinations, il sera moine dans la communauté gouvernée par saint Avit, à Micy, dans l’Orléanais. Puis Lubin se retirera avec deux disciples dans la solitude de la forêt de Charbonnières, non loin d’ici. Mais l’évêque de Chartres (Aetherius) le remarquera et l’ordonnera diacre, avec la charge du monastère de Brou. À la mort d’Aetherius, Lubin sera élu évêque de Chartres. Il mourut en 567. Réputé souverain contre les « douleurs » et les fièvres, saint Lubin jouit à Chassant d’un grand crédit. Plusieurs prêtres étaient occupés à dire des Évangiles pour les pèlerins au fil des deux jours que durait chaque année sa fête (14 septembre). On lui attribua une quantité de guérisons miraculeuses. Le culte rendu à saint Lubin avait une réelle répercussion économique et la foire de la Saint-Lubin était l’une des plus anciennes du Perche.

Les cultivateurs beaucerons…

Venaient y acheter les chevaux percherons indispensables aux labours. On a peine à imaginer l’effervescence qui régnait alors au village et dans ses nombreuses auberges.

 

Chassant, paroisse saint-Lubin du Perche, Nogent le Rotrou

église ouverte de 14h à 18h le dimanche en août et aux journées du patrimoine
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Saint Lubin

Evêque de Chartres (✝ v. 556)

Originaire de Poitiers, ce paysan devint moine à l'abbaye de Ligugé, puis il fut l'un des plus célèbres évêques de Chartres.Par ses prières, il sauva la ville de Paris d'un horrible incendie. Il y vint d'ailleurs en 551 pour le second concile de Paris. Nous y avons sa souscription. 
"Selon sa biographie qui fut très légendaire au Moyen Age, il fut moine et abbé de Brou(*) avant de gouverner l'Église de Chartres avec zèle et piété."
Saint Lubin, évêque de Chartres, est au calendrier liturgique de ce diocèse au 17 septembre en tant que mémoire.

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