Édito : Jésus leur répondit : « Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir, sauf la prière et le jeûne ». Mc 9,29

 

 Le jeûne revient à la mode ! Regardez dans votre App store ou play store : la première application de « jeûne intermittent » compte 10 millions de téléchargement et plus loin « BodyFast » compte 5 millions de téléchargement ! Signe de conversion ? Oui ! De conversion alimentaire ! Et du désir de se prendre en mains pour approcher le graal : avoir un corps de rêve !

Mais qu’en est-il de la christianisation du jeûne ? Le jeûne dans l’évangile n’est pas d’abord un acte de pénitence ou de conversion personnelle mais un acte de prière puissante. Par exemple dans l’évangile de Marc, après la Transfiguration, Jésus trouve ses disciples attroupés autour d’un enfant rendu muet par un démon qu’ils ne parviennent pas à chasser. Jésus s’approche de l’enfant et l’expulse. Sur l’interrogation de ses disciples Jésus répond : « Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir, sauf la prière et le jeûne » (Mc 9,29).

Cela nous permet de comprendre que le sens du jeûne et plus largement du Carême n’est pas simplement la quête de la conversion personnelle mais le Carême est aussi une prière puissante de l’Eglise pour délivrer le monde du mal. Durant 40 jours, nous nous unissons dans la prière, le jeûne et le partage, solidairement pour libérer le monde des assauts de Satan et de ses anges. De plus, le temps liturgique extraordinaire qui s’ouvre au mercredi des cendres s’achèvera par la fête de la Pentecôte où le monde sera renouveler de la présence agissante de l’Esprit Saint.

Dans le cadre de cette solidarité spirituelle et matérielle, la paroisse se propose de prendre part à l’action du CCFD. Nous pouvons également porter notre jeûne sur les débats de lois bioéthiques, de la loi contre le séparatisme, et sur toutes les actions et intérêts occultes qui enferment notre pays dans des privations de libertés élémentaires.

 Bon jeûne ! Bon Carême !

 

Père Louis-Marie Cuisiniez